Nous sommes partis ce matin, comme prévu, à la chasse au loup-garou. Celle-ci avait été préparée par Delgros, qui est je crois le maître chasseur de la loge. Je pense que c’est le seigneur Ariesir qui avait demandé qu’elle soit organisée. En tout cas, il était présent avec tous ses gens pour y assister.
Nous avons tout d’abord rencontré la route de quelques sangliers. De belle taille, les sangliers, cela dit… Ce premier affrontement nous a permis de juger de la valeur d’Ariesir et de ses hommes. Je doute fort qu’ils soient d’une quelconque aide en cas d’attaque de loup garou. La plupart ont détalé ou se sont blessés avec leurs propres armes…
Je pense que Delgros l’a compris aussi bien que moi. Quand, un peu plus tard, nous sommes tombés sur les traces d’un gros loup, il a argué la piste nous éloignerait trop de ses terrains de chasse habituels et de la zone de sécurité relative autour de la Loge. Il a refusé de suivre la piste et a suggéré que tout le monde le suive pour être à Ascanor avant la nuit… Bien sûr, impossible de convaincre cette tête de mule d’Ariesir. Delgros est reparti seul. Pas question pour nous de laisser ces pauvres serviteurs accompagner leurs maître vers une mort certaine sans avoir tenté de les protéger.
Deux heures avant que la nuit ne tombe, les hommes d’Ariesir ont monté le camp selon ses instructions. Un faux camp bien en vue, et des postes d’observations discrets tout autour. Quand les loups-garous sont arrivés, à la nuit tombée, tout cela n’a servi rien… Les hommes cachés par Ariesir ont été les premiers massacrés. Les lycants avaient sans doute senti leur présence. Leur chef, passablement énervé, nous a tenu un discours auquel je n’ai pas tout compris avant de se lancer à l’attaque. Je pense que les différents clans de loups-garous de la forêt ont des relations tendues pour l’instant et qu’il nous a pris pour des émissaires d’une autre faction, qui seraient parjures à un serment que je ne connais pas.
Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas pu éviter le combat. Au final, nous n’avons pu sauver que deux des serviteurs du seigneur Ariesir. Lui-même a du mouiller ses pantes mais se porte bien. Après avoir mis hors d’état de nuire deux des loups-garous – dont leur chef – nous avons décidé de nous replier. Nous étions tous blessés et des hurlements enragés nous parvenaient de tous côtés. Si nous restions quelques minutes de plus, c’est toute la meute qu’il nous faudrait combattre.
Au terme de plusieurs heures de fuite éperdue dans la forêt en pleine nuit, nous sommes parvenus à les semer. En fait, je pense qu’ils ont abandonné la poursuite quand ils ont vu que nous quittions leur territoire. Heureusement qu’Enya et Nicolaï avaient balisé notre chemin, sans quoi nous nous serions égarés à coup sûr.
L’aube ne devait pas être loin de se lever quand nous sommes arrivés aux portes de la loge. Malgré la fatigue accumulée, je n’arrive pas à dormir… Au moins mon journal est-il à jour. Demain (ou plutôt tout à l’heure), il faudra faire un tour à la bibliothèque pour…
[La phrase se termine en un gros pâté d'encre, comme si le rédacteur s'était endormi sur son ouvrage.]
Nous avons tout d’abord rencontré la route de quelques sangliers. De belle taille, les sangliers, cela dit… Ce premier affrontement nous a permis de juger de la valeur d’Ariesir et de ses hommes. Je doute fort qu’ils soient d’une quelconque aide en cas d’attaque de loup garou. La plupart ont détalé ou se sont blessés avec leurs propres armes…
Je pense que Delgros l’a compris aussi bien que moi. Quand, un peu plus tard, nous sommes tombés sur les traces d’un gros loup, il a argué la piste nous éloignerait trop de ses terrains de chasse habituels et de la zone de sécurité relative autour de la Loge. Il a refusé de suivre la piste et a suggéré que tout le monde le suive pour être à Ascanor avant la nuit… Bien sûr, impossible de convaincre cette tête de mule d’Ariesir. Delgros est reparti seul. Pas question pour nous de laisser ces pauvres serviteurs accompagner leurs maître vers une mort certaine sans avoir tenté de les protéger.
Deux heures avant que la nuit ne tombe, les hommes d’Ariesir ont monté le camp selon ses instructions. Un faux camp bien en vue, et des postes d’observations discrets tout autour. Quand les loups-garous sont arrivés, à la nuit tombée, tout cela n’a servi rien… Les hommes cachés par Ariesir ont été les premiers massacrés. Les lycants avaient sans doute senti leur présence. Leur chef, passablement énervé, nous a tenu un discours auquel je n’ai pas tout compris avant de se lancer à l’attaque. Je pense que les différents clans de loups-garous de la forêt ont des relations tendues pour l’instant et qu’il nous a pris pour des émissaires d’une autre faction, qui seraient parjures à un serment que je ne connais pas.
Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas pu éviter le combat. Au final, nous n’avons pu sauver que deux des serviteurs du seigneur Ariesir. Lui-même a du mouiller ses pantes mais se porte bien. Après avoir mis hors d’état de nuire deux des loups-garous – dont leur chef – nous avons décidé de nous replier. Nous étions tous blessés et des hurlements enragés nous parvenaient de tous côtés. Si nous restions quelques minutes de plus, c’est toute la meute qu’il nous faudrait combattre.
Au terme de plusieurs heures de fuite éperdue dans la forêt en pleine nuit, nous sommes parvenus à les semer. En fait, je pense qu’ils ont abandonné la poursuite quand ils ont vu que nous quittions leur territoire. Heureusement qu’Enya et Nicolaï avaient balisé notre chemin, sans quoi nous nous serions égarés à coup sûr.
L’aube ne devait pas être loin de se lever quand nous sommes arrivés aux portes de la loge. Malgré la fatigue accumulée, je n’arrive pas à dormir… Au moins mon journal est-il à jour. Demain (ou plutôt tout à l’heure), il faudra faire un tour à la bibliothèque pour…
[La phrase se termine en un gros pâté d'encre, comme si le rédacteur s'était endormi sur son ouvrage.]
belle fin
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