
Nous sommes arrivés hier, et dès ce matin, nous avons commencé à chercher trace du passage des hommes de la Voie des Murmures. Nous avons également profité du marché pour faire quelques emplettes.
Au final, il semble que les hommes que nous cherchons n’aient fait que passer à Percelande. Ils ont changé de chevaux dans un relais en bordure de la ville, avant de continuer vers l’Est, sans doute en destination d’Illmarsh. N’ayant pas d’autre piste à suivre, nous avons été rendre visite au propriétaire du relais en question…
L’homme était occupé à réparer un chariot endommagé, et s’apprêtait à le soulever pour en changer les roues. Voulant entrer dans ses bonnes grâces, nous avons proposé de lui donner un coup de main, qu’il accepta volontiers. Nous nous sommes positionnés autour du chariot et l’avons soulevé. C’est alors que nous avons compris que c’était un piège… L’homme a bondi sur le côté, nous laissant supporter le poids de la structure ; il a sorti un couteau, tandis que ses comparses cachés aux alentours quittaient les ombres où ils étaient tapis. Des morts-vivants… Les hommes de la Voie de Murmures n’avaient pas seulement changé de chevaux lors de leu passage !
Il s’en suivit un combat compliqué ; nos adversaires essayaient de nous empoisonner et le chariot dans le chemin compliquait nos déplacements. J’esquivais les premiers coups et lançais sur Sacha un sort de « marche dans les airs » ; cela lui permettrait de prendre la fuite si les choses tournaient trop mal, mais surtout elle aurait tout loisir de bombarder nos adversaires de ses sorts sans risquer de riposte. Et c’est ainsi que les choses se passèrent.
Après avoir soigné tout le monde, j’allais trouver le bourgmestre pour lui expliquer ce qu’il s’était passé avant qu’il ne l’apprenne par quelqu’un d’autre. Il se montra plutôt compréhensif.
Nous n’avons plus rien à faire à Percelande ; Nous prendrons la route de l’Est dès demain matin. On nous a prévenu qu’elle s’enfonçait dans les marécages et que le trajet ne serait guère agréable…
Cela fait quelques jours que nous avons quitté Percelande. La route qui serpente entre les marais et la côte est mauvaise, mais reste praticable.
Aujourd’hui, nous avons fait connaissance avec Horace Croon. Un homme étrange. Tout autant que les circonstances dans lesquelles nous nous sommes rencontrés. Notre route, comme souvent depuis que nous avons quitté Percelande, longeait le golfe d’Avalon ; la mer était agitée. Nous avons remarqué un vieux quai, perdu contre la côte, au milieu de nul part. Curieux, nous nous sommes approchés, pour tenter de comprendre quel pouvait être son usage. Nous n’atteindrions pas Illmarsh avant demain au mieux ; je ne voyais pas quel intérêt il pouvait y avoir à avoir construit cette structure au milieu de nulle part.
Alors que nous examinions les lieux, Nous avons remarqué, au milieu des flots, une embarcation, toutes voiles dehors, qui arrivait à vive allure vers le quai. A y regarder de plus prêt, il ne semblait y avoir qu’une seule personne à bord, qui ne maitrisait visiblement pas du tout le navire… Ce n’était qu’une question de secondes avant qu’il ne vienne s’écraser sur nous.
Je m’écartais ; par des moyens magiques, Sacha et Enya rejoignaient l’homme sur le navire pour tenter de l’aider à s’en sortir vivant ; comme il refusait de quitter son navire, ils ont fait de leur mieux pour ralentir la course de son voilier, qui est venu s’échouer violemment sur la plage. Tout le monde était sonné mais indemne. Notre « marin » se nommait donc Horace Croon, et semblait surtout inquiet pour la cargaison de son bateau.
Etrange cargaison, en fait. Une sorte de crabe géant mécanique. L’appareil devait servir, si j’ai bien compris à explorer les fonds marins. Quand Horace l’avait déballé, en vue de le tester, les marins qu’il avait engagés avaient pris peur et s’étaient jetés à l’eau, le laissant seul à bord, incapable de manœuvrer. Et nous avions assisté à la suite.
L’atelier d’Horace se trouvant à Illmarsh, nous lui avons proposé de faire route ensemble. Restait à voir comment nous serions accueillis si les marins engagés de notre nouvel amis étaient rentrés au port avant nous…
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