
Une fois le combat terminé, l’ours semble vouloir qu’on le suive. Sans doute espère-t-il emmener ses sauveurs jusqu’à son maître ? Ils les emmène jusqu’à une vieille ferme de guingois au milieu des bois. Un air de banjo résonne depuis les fenêtres du premier étage, sans quoi l’on pourrait penser que l’endroit est abandonné. Alors qu’ils s’approchent du bâtiment principal, les éclaireurs sont attaqués par un autre ogrelin, surgi en tapinois du vieux champ de maïs qui longe le chemin. Malgré sa corpulence, il a surpris tout le monde, et manque de peu de tailler en pièce Tyam… Cependant, s’attaquer seul à un groupe d’aventurier était une mauvaise idée, dont il fait les frais un instant plus tard. Shalelu propose d’attendre dehors avec l’ours, pour pouvoir les avertir en cas de pépin.
L’exploration de la vieille baraque peut commencer. Malheureusement, celle-ci est truffée de pièges, ingénieux : carillon de lames de rasoirs montées sur ressorts, lames tournoyant entres les lattes du plancher, trappe s’ouvrant sur un lit de clous empoisonnés. Les personnes qui vivent ici ne manquent pas d’une imagination malsaine, et sont dotées d’appétits macabres, comme en témoignent les restes humains abandonnés aux mouches trouvés dans la cuisine.
La fouille du premier étage, à la recherche du joueur de banjo, déroute un peu plus les aventuriers. Il y a bien un banjo, mais personne pour en jouer. Ici aussi, une ingénieuse mécanique, qui récolte le souffle du vent dans un moulin miniature, et transmet le mouvement à un bras animé qui joue aléatoirement les quatre mêmes accords. Et juste à côté un coffre fermé, qu’ils se promettent de revenir ouvrir dès qu’ils auront fait le tour des lieux

Il est probable toutefois qu’elle ne soit pas bien loin, comme en attestent les cris provenant de la grange. Ne souhaitant pas laisser à la matriarche le temps de se réorganiser, les éclaireurs se ruent hors de la chambre, et rejoignent l’annexe à l’oreille. Elle s’y trouve en effet, accompagnée de trois ogrelins, qui selon toute vraisemblance étaient occupés à distiller un alcool à partir d’ingrédients douteux avant son arrivée. Ils sont du reste assez peu efficaces pour assurer la protection de leur mère, qui s’est réfugiée en hauteur dans l’espoir d’éviter les coups le plus longtemps possible. Ses trois fistons passant plus de temps à se disputer entre eux qu’à combattre les intrus, et elle se retrouve rapidement aux prises avec Keoma. Face au solide lutteur, elle opte pour une tactique aussi surprenant qu’efficace : elle l’embrasse goulument, ce qui laisse le pauvre Goliath groggy une poignée de secondes. Sans doute était-ce un dernier plaisir qu’elle voulait s’octroyer avant de succomber aux coups de ses adversaires ; quelques instants plus tard, le garde-fou cède sous son poids et elles s’écrase sur les outils entreposés dans la grange quelques mètres plus bas, ce qui met fin à sa vie de façon nette et brutale.
Trois portes mènent à la partie arrière de la grange. La principale est bloquée, comme si on avait entreposé des meubles derrière, et les deux autres sont fermées à clef. Le temps de fouiller le trousseau trouvé sur Ma’, le groupe peut passer la porte. La pièce est envahie par d’immenses toiles d’araignée ; ce sont elles, d’ailleurs qui bloquent complètement la porte principale. Au fond, les corps de trois hommes, accrochés aux poutres du plafond par des menottes, gisent tristement. Une araignée géante apparaît après que les aventuriers aient jeté les corps de deux ogrelins dans sa toile. Elle emporte les cadavres et disparaît, sans doute occupée à les boulotter. Ils ont le champ libre pour libérer les prisonnier des ogrelins, trois humains portant la livrée des Flèches Noires, l’ordre de rôdeurs qui défend Fort-Rannick. Dès qu’ils seront réveillés, ils auront quelques questions à leur poser…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire