Les héros de Korvosa se dirigent maintenant vers la zone contrôlée par l’auto proclamé empereur de Korvosa, Pilts Swatsel. Ils sont accompagnés par Laori Vaus, une elfe, prêtresse de Zon-Kuthon. Ils font en chemin la rencontre de Tesh, ancien garde sénile, aveugle et presque sourd, bien décidé à aller défier Swatsel en duel pour lui faire payer les maux subis par sa famille. Il semble évident que le pauvre homme court à une mort certaine. Le groupe ne semble pas d’accord sur la manière d’aider le pauvre homme. Certains l’auraient volontiers accompagné jusqu’au palais, mais Orgian parvient à le convaincre qu’il se trompe de direction et l’envoie vers les docks… Le temps qu’il réalise qu’il a été berné, et le problème de l’empereur devrait être résolu !
Le « palais » de l’empereur n’est plus très loin… les rues sont surveillées par des groupes d’hommes en armes, à la mine patibulaire ; il ne faut pas longtemps avant qu’un de ses groupes n’approche celui des héros pour leur demander la raison de leur présence dans le coin. Une simple entrevue avec l’empereur… Pourquoi pas, répond le « capitaine », mais à condition que les héros de la ville lui remettent leurs armes, et que le « cornu » reste dehors.

Le duel qui s’ensuit ne dure que quelques secondes. Sans attendre le signal de départ, le ruffian se rue sur l’elfe et lui porte un puissant coup de hache au flanc ; blessée mais guère désarçonnée, elle pivote sur elle même en donnant de l’élan à sa chaine cloutée ; elle riposte, un seul coup ; la chaine s’enroule autour de la poitrine du capitaine, qui semble exploser dans une gerbe de sang lorsque Laori retire son arme vers elle. L’homme est quasiment coupé en deux. Les soldats de l’empereur restent silencieux.
Tandis que l’elfe inspecte avec intérêt la blessure infligée à sa victime, accordant du reste peu d’attention à la sienne, Brecht rappelle aux hommes de l’empereur leur marché… De toute façon, plus aucun ne semble désireux de s’opposer au groupe après la démonstration de force de la prêtresse. Quelques minutes plus tard, ils sont dans le palais. Ce dernier se situe en fait à l’étage d’une demi-douzaine de maisons plus ou moins mitoyennes, dont les rez-de-chaussée ont été condamnés. L’unique entrée au niveau du sol est bien gardée, de même que les différentes pièces qui mènent à la salle d’audience. Les hommes de l’empereur jettent des regards suspicieux aux nouveaux venus…

Après les avoir écoutés, l’empereur se dit prêt à accéder à leur requête, à leur accorder une entrevue avec Salvatore, qui est effectivement son invité, mais à conditions d’être diverti. Pour pouvoir parler au peintre, ils devront battre son équipe, les Tirailleurs des Tuiles, lors d’une partie de cochon sanglant !
En contrebas de la salle du trône, une grande cour fermée a été aménagée en terrain de jeu. Deux cages d’où sortent les cochons, qu’il faut attraper et aller jeter dans les fosses aux coins opposés du terrain. Des fosses habitées par des gloutons sous nourris et avides de goûter la chair rose des porcelets terrorisés… Pas d’armes, pas de magie, pas d’autres règles.

Remise en jeu, un nouveau cochon est lâché. Jabbyr, le gnome, bourreau et bras droit de l’empereur, vient renforcer les tirailleurs des tuiles, qui jouent maintenant à 9 contre 7. Il se jette sur Kylian, accompagné de trois autres joueurs, pour tenter de le renverser. Le maître d’arme semble surpris par la puissance du choc, mais tient bon. Silas profite du fait que la moitié de l’équipe adverse soit concentrée sur son compagnon pour foncer sur le cochon, l’arracher à son porteur, et avec une légèreté et une grâce qu’on ne lui soupçonnait pas, filer droit vers la fosse pour y jeter la petite bête. 2-0. En l’absence d’autres cochons disponibles, les héros de Korvosa sont déclarés vainqueurs.
Fidèle à sa parole, l’empereur invite le groupe à rencontrer Salvatore Hurlement dans ses appartements. Il assistera toutefois à l’entrevue, accompagné de ses gardes du corps et de Jabbyr.

L’empereur est mort, vive l’empereur ! A peine Pilts à terre, Orgian a coiffé sa couronne. Il reprend les choses en mains, et fait preuve de suffisamment d’autorité pour fédérer autour de lui la milice réunie par son prédécesseur. Il annonce tout de go que tous les biens confisqués au nom de l’empereur vont être redistribués aux nécessiteux pas plus tard que tout de suite.
Tandis qu’il continue son discours improvisé dans la salle du trône, ses compagnons emmènent le peintre à l’écart.
Salvatore leur raconte son histoire autour d’un repas copieux pris dans sa maison. Le jour de la mort du roi, le sénéchal Kalepopolis, son ami de longue date, est arrivé chez lui en piteux état. Il avait survécu de justesse à une tentative d’assassinat et devait se cacher. Le sénéchal était convaincu que la reine avait joué un rôle dans la mort de son mari, et qu’elle avait beaucoup changé, en pire, dans les semaines qui avaient précédé. Salvatore, bien que tout à fait désireux d’aider son ami, ne pensait pas pouvoir le protéger si des assassins étaient à ses trousses. Il a donc transféré le sénéchal chez les Arkonas, la seule des grandes familles fiable à ses yeux. Lorsque, plus tard, il a fait part de cette décision à Vencarlo –un autre de ses amis– ce dernier s’est emporté, lui demandant ce qui lui était passé par la tête pour faire confiance aux Arkonas. Aux dernières nouvelles, Orisini se préparait à se rendre à leur palais pour voir ce que le sénéchal était devenu. Et au moment où l’empereur l’a fait enlever, Salvatore n’avait plus aucune nouvelle de ses deux amis…
Laori a également quelques questions à poser au peintre, notamment sur sa source d’inspiration, malheureusement tarie depuis quelques temps. S’il est d’accord de répondre à tout ce qu’on lui demande, il aimerait le faire hors de la ville. Il ne se sent pas en sécurité ici, avec tout ce qu’il sait… Après de longues palabres, les héros de Korvosa acceptent que Laori escorte Salvatore hors de la ville grâce aux moyens magiques dont elle dispose, et le mette en sécurité à Harse. De leur côté, ils partent séance tenante chez les Arkonas, pour retrouver la trace du Sénéchal et de Vencarlo…
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