
Il fallait agir, et
rapidement qui plus est. Enya et Stephen semblaient paralysés par
l’effroi. Tous deux fixaient d’un œil vide la corde sectionnée.
N’écoutant que son courage, Gregori s’engouffra dans le boyau,
suivi comme son ombre par son fidèle Kuz. Après un petit renfort
magique, toujours utile quand on plongeait dans l’inconnu, je le
suivis. Sacha sur les talons.
Le boyau donnait sur
une vieille cave qui sentait les produits chimiques et une autre
odeur très prenante qui faillit me faire défaillir. Yvan gisait au
sol… Quatre êtres décharnés, à la chevelure hirsute et aux
longs ongles acérés, se jetèrent sur nous. Ils n’étaient pas
beaux à voir, et puaient la charogne.
Gregori et Kuz
bloquèrent les deux premières créatures. Je me jetai sur les deux
autres. Vésoriana commençât à chanter une litanie guerrière
dans ma tête. Je l’encourageai d’une petite impulsion magique,
et je mis au courant la première créature des dernières nouvelles
de la surface. Elle s’écroula. Cela semblait aller un peu moins
bien pour Gregori qui avait pris quelques coups. Il finit quand même
par mettre son premier adversaire au sol. Je présentai pour ma part
les salutations de la famille Markov au second de mes opposants et
retournai aider Gregori. Sur ces entre-faits, tonton Enya arrivait
sur place. Trop tard pour lui pour participer à la petite fête.
Gregori et moi venions de régler son compte à la dernière
créature.
Nous appelâmes
Stephen pour venir s’occuper d’Yvan. Il arriva rapidement, mais
semblât perplexe sur l’état de notre cadet. Dans le même temps,
nous fîmes une fouille sommaire de l’endroit. La chose la plus
marquante était ces quinze têtes, dont certaines difformes,
empalées sur des pics. Les habitants des lieux avaient de bien
étranges coutumes. Nous fîmes vite le rapprochement entre ces
têtes et les patients du docteur Brada. La seule autre chose que
nous trouvâmes fut un flacon de produit chimique en provenance des
établissements Vorstag et Green. Encore eux…
Nous construisîmes
une civière pour ramener Yvan à Lepidstadt. Son état nécessitait
les soins attentionnés des serviteurs de Pharasma. Arrivés en
ville, nous laissâmes Yvan au temple, en compagnie de Stephen qui ne
voulait pas quitter son chevet avant que notre jeune tête brûlée
ne soit rétablie.
De notre côté,
nous fîmes déchiffrer par un prête les documents que nous avions
trouvés dans les ruines de la chambre du docteur Brada. Il
s’agissait de factures adressées au brave docteur par les
établissements… Vorstag et Green.
Voulant en apprendre
plus sur ces documents nous nous rendîmes à l’Université où un
responsable nous confirmât que les quantités commandées par le
docteur dépassaient de loin les quantités normales que pourrait
utiliser un « simple » hôpital. Nous décidâmes donc
d’essayer une nouvelle fois d’entrer en contact avec les
responsables de Vorstag et Green.
Arrivés sur place, nous
trouvâmes à nouveau porte close. Nous laissâmes donc un message
avant de partir en direction de l’auberge pour profiter d’un
repos bien mérité avant la dernière étape du procès.
En chemin, Gregori
et moi fûmes intrigués par la tension croissante qui régnait en
ville. La population semblait ne plus supporter l’issue vers
laquelle risquait de se diriger le procès. Tonton Enya, de son
côté, semblait plus intéressé sur les heures de fermeture des
différentes tavernes de la ville.
Par mesure de
prudence, nous décidâmes de nous rendre à la prison voir si notre
protégé était en sécurité. Bien nous en prit, car de nombreux
habitants en colère s’étaient déjà regroupés devant le
bâtiment. Nous y rentrâmes… excepté Enya qui préférât rester
à l’extérieur pour boire un godet avec de nouveaux camarades déjà
quelque peu éméchés. A l’intérieur, les gardes étaient au
bord de la panique. Ils craignaient un débordement de la foule
qu’ils ne pourraient gérer… Ce qui arrivât assez rapidement.
Les slogans des
manifestants en colère commencèrent à se faire entendre de
l’intérieur. Ils réclamaient la mort de la bête. Sentant que
la situation risquait d’exploser d’un moment à l’autre, je me
rendis au balcon pendant que Grégori tentait d’intimider les
manifestants devant la porte. Par des arguments bien ciblés,
j’incitais la populace au calme et je leur enjoignais de rentrer
chez eux. Les arguments portaient leurs fruits pour certains. Et
pour ceux qui ne semblaient pas sensibles à la raison, Grégori,
bientôt rejoint par Enya, se chargeait de ventiler la bonne parole à
coups de manche de hallebarde. La situation finit par se calmer sans
que nous ayons eu à constater la moindre blessure sérieuse de notre
côté ou de celui des manifestants. La situation était désamorcée…
pour le moment.
Vu la tension
ambiante, et le peu d’éléments que nous avions à avancer pour le
procès du lendemain, nous nous décidâmes finalement à rendre une
petite visite de courtoisie, voir plus si affinité, à Vorstag et
Green. Pour rester dans la légalité, nous nous rendîmes chez la
juge Daramid pour lui demander un document officialisant notre
mission. Ce qu’elle se fit un plaisir de nous accorder sur base
des éléments que nous avions pu lui révéler.
Après quelques
heures d’un sommeil réparateur, qui permit à Sacha et à moi de
récupérer notre plein potentiel, nous nous rendîmes donc chez
Vorstag et Green…
La porte étant
toujours close, Enya et Gregori durent s’employer à l’ouvrir de
manière plus ou moins discrète. A peine entrés dans la cours,
nous fûmes confrontés à la créature dont Yvan nous avait parlé.
Cette créature ressemblait à un chien miteux, et se mouvait dans un
silence inquiétant… La magie ne semblait pas l’affecter et les
coups d’épées ou de hallebarde n’avaient qu’un effet limité.
Par contre, la morsure de la créature était d’une efficacité
mortelle. Enya ne dû la vie sauve qu’à l’intervention in
extremis de Gregori. Finalement, un coup puissant de Gregori finit
par mettre la créature hors de combat. Je l’achevai d’un coup
précis à la base du coup. Vesoriana en soupira d’aise… et moi
de soulagement.
L’examen du corps
de la créature nous fit penses à la bête de Lepidstadt. Nous
étions donc sur la bonne piste… Il ne nous restait toutefois à
continuer notre exploration de l’endroit… et nous étions tous
plus ou moins sérieusement blessés. Deux portes donnaient sur la
cour. La première porte que nous franchîmes nous mena à une
grande pièce contenant de nombreuses cuves. Trois créatures
humanoïdes au faciès préhistorique travaillaient dans l’endroit.
En nous apercevant, elles se ruèrent sur nous en poussant de grands
cris. Comme nous étions en hauteur et qu’aucun accès direct ne
menait à nous, elles ne purent toutefois pas nous attaquer. Nous
retournâmes dans la cours et optâmes pour la seconde porte. Là
nous fûmes agressés par le même type de créatures que nous avions
aperçues dans la grande pièce avec les cuves. La lutte fut
acharnée, mais brève. La pièce contenait de nombreuses caisses
contenant des préparations de Vorstag et Green.
La pièce suivante donnait
sur une pièce fermée qui semblait être le refuge de la créature
qui nous avait assaillis dans la cour. Elle ne recelait rien
d’intéressant. Nous fîmes demi-tour décidés à retourner dans
la pièce aux cuves…
A suivre…
N'ayant pu assister à cette partie, c'est Dom qui s'est chargé du résumé. Tâche dont il s'est acquitté avec brio !
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