Attention, risque de spoiler


Attention, risque de spoiler

Si vous comptez jouer les campagnes l'éveil du seigneur des runes [ESR], la malédiction du trône écarlate [MTE], le retour des ténèbres [RDT], Kingmaker [KMK] ou la couronne de charogne [CCH], je vous déconseille la lecture de ce blog. En effet, il contient principalement des comptes rendus de parties jouées dans le cadre de ces campagnes, et vous vous gâcheriez la surprise en le parcourant.

Dans l'éveil du seigneur des runes, que j'anime, je raconte les aventures d'un jeune groupe d'Eclaireurs mandatés par la cellule de Magnimar pour s'installer dans la petite ville de Pointesable et mettre à jour les secrets liés à cet endroit.

Dans la malédiction du trône écarlate, que j'anime également, je raconte les exploits d'un groupe de citoyens de Korvosa devenus les héros de la ville un peu par hasard suite aux événements qui agitèrent celle-ci après la mort du roi.

Dans le retour des ténèbres, que j'anime aussi, je raconte les péripéties de quelques aventuriers qui se sont rencontrés à Port-Enigme à l'occasion d'un tournoi de jeu de hasard.

Dans Kingmaker, que j'anime tout autant, je raconte les découvertes d'un groupe d'explorateurs envoyés par le Brévoy pour pacifier la Ceinture Verte dans le but d'y fonder une nation stable.

Dans la couronne de charogne, où je suis joueur, je raconte les aventures d'un petit groupe d'amis réunis par le décès d'un proche, le Professeur Lorrimar, sous forme d'un carnet de route tenu par Stephan Markov, mon personnage, jeune prêtre de Pharasma.

Bonne lecture !

13 sept. 2012

Trompez le diable et empochez son or ! [RDT]


En dehors de la tache noire apparue dans le ciel de Port Enigme quelques semaines plus tôt, le principal sujet de conversation des habitants ces derniers jours était le grand tournoi organisé à la salle de jeu du Gobelin Doré, pour sa réouverture, par son nouveau propriétaire, Saul Vancaskerskin. Pensez donc, 10000 pièces d’argent pour le vainqueur…

Le fameux tournoi battait donc son plein, plusieurs centaines de joueurs étaient venus tenter leur chance. Saul avait vu les choses en grand et n’avait pas lésiné sur le côté grand-guignolesque de l’événement ; un décor évoquant les enfers, des dizaines de braseros, des serveuses déguisées en succubes, et même un véritable diablotin enfermé dans un cage : le Vieux Gratouille lui-même, mettant en jeu son trésor contre l’âme des participants. Excusez du peu !

C’est ainsi qu’au milieu de la nuit, à l’heure où les premiers malheureux quittent les tables sans plus un cuivre en poche, un événement inattendu vient bousculer le cours de la soirée. Une poignée de pièces tombent par terre, retentissant comme le signal du début du spectacle. Un homme sort des toilettes et termine la lecture d’un parchemin ; En un instant, la lumière de tous les braseros semble s’amplifier et exploser, aveuglant les trois quarts de l’assemblée. Une voix féminine domine le brouhaha de la salle.
« OK les gars ! Couchez-vous par terre, ne tentez rien de stupide et nous vous laisserons peut-être en vie ! »
Plus de la moitié des clients obéissent aux ordres, tandis que les autres, pensant être définitivement aveugles, paniquent et courent en tous sens. L’homme sorti des toilettes s’avance calmement vers l’estrade au centre de la salle tout en lisant un autre parchemin. Le coffre contenant tous les gains de la soirée rétrécit soudain, jusqu’à n’être plus qu’une petite cassette à peine plus grande qu’une main…

Tandis que les complices du mage surgissent de tous coins et mettent hors d’état de nuire les sorteurs du Gobelin Doré, lui même et sa compagne, une jeune dame armée d’une arbalète, montent sur l’estrade. Mais avant qu’ils n’aient posé la main sur le coffret, un demi-elfe – il se nomme Milo, et je pense que nous en parlerons souvent – s’en est emparé. Le voilà déjà filant à travers la salle, essayant de disparaître sous une table de goulette…

A l’autre bout de la salle, le compagnon de jeu de Milo, un rôdeur nommé Harold, jure comme un charretier. Non seulement il n’y voit plus goutte à cause de ce foutu sort de pyrotechnie, mais son ami en a profité pour fiche le camp sans le prévenir… Et connaissant son incroyable don à s’attirer des ennuis, cela ne présage rien de bon.

Harold décide donc, malgré son infirmité passagère, de sortir son épée et de s’avancer au milieu de la salle en invectivant tout le monde, espérant laisser à Milo le temps de se cacher tandis qu’il détourne ainsi l’attention.

Du reste, il n’est pas le seul à avoir sortir les armes pour réagir au hold-up. Je ne parle pas des sorteurs, rapidement débordés par les malandrins qui ont du reste commencé la collecte parmi les clients, mais de Norja, jeune guerrière naine qui a, malheureusement pour eux, croisé leur chemin. En trois coups de hache, elle étale pour compte deux malandrins, plutôt surpris par la résistance musclée qu’ils rencontrent.

Deux autres clients du Gobelin Doré ne restent pas inactifs ; Quintus, un jeune prêtre de Pharasma, après avoir appelé sur lui les faveurs de sa déesse, s’approche des videurs pour les remettre sur pieds. Quant à son compagnon, un elfe aux allures de marin nommé Erelden, sans avoir l’air d’y toucher, lance un sort de graisse sur l’estrade où se trouvent les deux protagonistes principaux du casse, avant de tirer calmement sa rapière du fourreau.

Ensuite, tout se passe très vite. En essayant de localiser le « voleur » de coffre, le mage et l’arbalétrière glissent et se retrouvent au sol. Les malandrins se retrouvent aux prises avec des adversaires qui semblent sortir de partout et plusieurs préfèrent opter pour une fuite rapide. Ceux qui restent tombent sous les coups de Norja, Harold et Erelden. Même Milo se joint à la fête, sortant de sous la table pour achever un adversaire qui lui tournait le dos en tombant au sol… Bientôt le mage se retrouve seul, sa compagne ayant subi le même sort que les malandrins qui n’avaient pas été assez sage pour prendre la poudre d’escampette. Avec pour seule arme sa baguette magique, il parvient à tenir en échec ses adversaires presque trois secondes et demi, avant de mordre, lui aussi, la poussière…

Un instant après, Saul surgit de la cuisine…
« Que s’est il passé ici ? »
S’ensuit une certaine confusion, entre les héros d’un soir bien décidés à faire valoir leurs exploits, les clients mécontents qui exigent d’être remboursés et les blessés qui réclament des soins. Dans tout ce tumulte, on remarque à peine un demi-elfe, un mage nommé Cruaver. Aveuglé au début du combat, il était resté jusque là en réserve, préférant ne pas lancer de sorts au hasard pour ne pas blesser des innocents – pour autant qu’il s’en trouve à Port-Enigme. Ce demi-elfe, donc, vient proposer son aide pour interroger le mage braqueur et identifier ses possessions.

Après que Saul ait promis aux clients mécontents qu’ils seraient remboursés à concurrence de 110 % de la valeur de leurs jetons, il rejoint ses sauveurs. Entre temps, Milo, après avoir hésité à partir avec le coffret, l’a discrètement remis dans le sac du mage toujours inconscient.

S’ensuit un interrogatoire qui ne leur révélera pas grand chose. Le mage se nomme Angvar Thestlecrit, et sa compagne se nommait Thuvalia. A eux deux ils avaient monté un plan suite à l’annonce du tournoi et avaient recruté une demi-douzaine de petites mains comme on peut en trouver par centaines en ville. Ils avaient misé sur l’effet de surprise qui s’était retourné contre eux et… voilà.

Alors que le petit groupe vient de décider de vendre Angvar comme esclave plutôt que de le tuer, Saul se frotte les mains…
« Mes amis, notre rencontre n’est pas fortuite. Après un désastre comme celui de ce soir, tout autre que moi aurait baissé les bras, mais… Mais avec des personnes aussi douées que vous, je suis certain que le Gobelin Doré peut devenir le meilleur tripot de la ville en peu de temps. J’ai besoin de partenaires pour que cette affaire marche. Je vous offre 10 pièces d’or par semaine, plus le couvert et le gite, si vous bosser pour moi. De plus, si nous faisons de bonnes affaires, vous aurez un pourcentage sur les gains… »

C’est ainsi qu’après quelques minutes de négociation où les antécédents douteux de Saul et sa volonté de repartir sur de bonnes bases étaient évoqués, la Salle de jeu du Gobelin Doré comptait six nouveaux employés, qui venaient rejoindre Larur Feldin (le gérant de l’établissement, un nain), Hans et Beyar (les deux seuls videurs à être restés fidèles à Saul après la débandade qui avait suivi le hold-up) et Bojask, le garde du corps de Saul.

Avec une telle bande de bras cassésves gens, nul doute que le Gobelin doré est promis au plus radieux avenir !

1 commentaire:

  1. Encore une belle bande de bourrins sanguinaires...Ils auraient pu garder la fille en vie et la vendre comme esclave, elle aurait rapporté plus.

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