Attention, risque de spoiler


Attention, risque de spoiler

Si vous comptez jouer les campagnes l'éveil du seigneur des runes [ESR], la malédiction du trône écarlate [MTE], le retour des ténèbres [RDT], Kingmaker [KMK] ou la couronne de charogne [CCH], je vous déconseille la lecture de ce blog. En effet, il contient principalement des comptes rendus de parties jouées dans le cadre de ces campagnes, et vous vous gâcheriez la surprise en le parcourant.

Dans l'éveil du seigneur des runes, que j'anime, je raconte les aventures d'un jeune groupe d'Eclaireurs mandatés par la cellule de Magnimar pour s'installer dans la petite ville de Pointesable et mettre à jour les secrets liés à cet endroit.

Dans la malédiction du trône écarlate, que j'anime également, je raconte les exploits d'un groupe de citoyens de Korvosa devenus les héros de la ville un peu par hasard suite aux événements qui agitèrent celle-ci après la mort du roi.

Dans le retour des ténèbres, que j'anime aussi, je raconte les péripéties de quelques aventuriers qui se sont rencontrés à Port-Enigme à l'occasion d'un tournoi de jeu de hasard.

Dans Kingmaker, que j'anime tout autant, je raconte les découvertes d'un groupe d'explorateurs envoyés par le Brévoy pour pacifier la Ceinture Verte dans le but d'y fonder une nation stable.

Dans la couronne de charogne, où je suis joueur, je raconte les aventures d'un petit groupe d'amis réunis par le décès d'un proche, le Professeur Lorrimar, sous forme d'un carnet de route tenu par Stephan Markov, mon personnage, jeune prêtre de Pharasma.

Bonne lecture !

11 avr. 2013

Les carnets de route de Stephan Markov - extrait 14 [CCH]

Après que nous nous soyons reposés quelques heures, Sacha est montée sur le toit pour accéder à l’artefact permettant de contrôler « le premier » (c’est ainsi que Waxwood appelle la bête de Lepidstadt). Pour se protéger des éclairs qui fusaient sans discontinuer depuis les antennes de cuivre, elle a prit une forme élémentaire, et je l’ai bardée de sorts de protection contre les éléments.

Elle est redescendue après une vingtaine de minutes, nous annonçant que la bête serait là dans une dizaine d’heures. Nous avons donc attendu. Et effectivement, une dizaine d’heures plus tard, le golem de chair apparaissait. En quelques mots, nous lui expliquions la situation : son maître était retenu prisonnier, avec une des ses créatures (que Waxwood nommait Adam) barrant le passage. Il n’en fallait pas plus, déjà, le golem montait les escaliers vers le sommet de la tour.

Le combat qui a eu lieu là-haut avait tout du choc des titans. Caché au plafond, dans un amas de toiles d’araignées, Adam s’est littéralement laisser tomber au milieu du groupe. Une aberration sans nom, plus grande encore que la bête, avec des pinces énormes lui tenant lieu de mains. En une fraction de seconde, il s’était saisi de Gregori, et tentait de le broyer. Notre compagnon frappait de sa seule main libre, mais ses coups rebondissaient sur la carapace du monstre. J’essayais de le soigner, mais Adam me tenait à l’œil et il m’était impossible d’approcher sans être moi-même frappé. N’ayant pas la vigueur de mon ami, je jouais la prudence…

Sans « le premier », je pense que nous aurions perdu Gregori, et peut-être d’autres compagnons par la suite. Mais ce qu’il rendait en taille à Adam, il le reprenait en férocité. Ses coups puissants finirent par avoir raison du monstre ; nous n’avions fait que l’assister. Il nous rester à libérer le comte Caromarc, prisonnier d’une vierge de fer à l’autre bout de la pièce.


Nous avons passé quelques jours au château, à attendre que le comte se remette sur pieds. Nous lui avons raconté comment et pourquoi nous étions arrivés ici. De son côté il avait été attaqué par les adeptes de la Voie des Murmures, qui après avoir massacré ses gens, l’avaient emprisonné et utilisé « le premier » pour commettre le vol de la statuette à l’université de Lepidstadt.

Quelle logistique, quelle énergie dépensée, pour une simple statuette dont on dit qu’elle n’est même pas magique. Je suis convaincu que quelque chose de bien sombre se trame en Ustalav. Plus sombre encore qu’à l’accoutumée.

Heureusement, le comte avait surpris quelques bribes de conversation chez ses agresseurs. Ils se rendaient dans les bois frémissants. Un endroit dangereux. Un repaire de bandits et, pire, de lycanthropes. Le compte nous suggérait de commencer nos recherches à la loge Ascanor, un relai de chasse bien connu. Tout qui devait passer dans les bois frémissants, y faisait forcément halte. Le nom ne m’était pas inconnu. Père nous avait raconté quelques parties de chasses mémorables et les beuveries qui s’en étaient suivies à la loge…

J’ai profité du temps à notre disposition pour discuter avec le comte. Son passe-temps me dérange, il joue avec la vie et usurpe ainsi un apanage divin. J’ai tâté le terrain, mais je ne le convaincrai pas de renoncer. Il faudra toutefois le surveiller, ses expériences finiront par mal tourner. D’ailleurs, ça a déjà été le cas, en quelque sorte…

***

Après quelques jours de voyage, nous voici de retour à Lepidstadt. Nous avons fait part des événements de ces derniers jours à la juge Daramid, ainsi que de notre volonté de continuer à suivre la piste de ceux qui ont volé la statuette. Elle a semblé plutôt satisfaite. Elle nous a confié son appartenance à l’Œil Palatin, un ordre auquel appartenait aussi le professeur Lorimar, et qui s’est donné pour but de protéger l’Ustalav contre les menaces extraordinaires tapies dans les ombres. Depuis Tar-Baphon, le passé du pays ne manque pas d’histoires horribles auxquelles l’ordre s’est mêlé pour empêcher les choses d’aller trop loin.

Elle nous a proposé de travailler pour l’ordre, comme agents de terrain. Dans la mesure où cela n’interfère pas avec ma charge ecclésiastique, cela me convient parfaitement.

J’ai également fait mon rapport sur ce qui s’était passé à la Sainte Sœur de Justice, afin de m’assurer que le clergé de Pharasma soit au courant de ce qui se tramait autour de Lepidstadt. J’ai suggéré qu’elle fasse envoyer un jeune prêtre à Schloss Caromarc, afin de servir de conseiller au comte, et surtout de surveiller ses expériences. Je lui ai suggéré Umbert, un acolyte que j’ai rencontré pendant mes études, de deux ans plus jeune que moi. Il me semble suffisamment modéré pour pouvoir s’entendre avec le comte.

Nous allons sans doute rester une petite semaine en ville, le temps de quelques achats. Il ne faudra pas trainer, afin que la piste des adeptes de la Voie des Murmures ne soit pas trop froide.

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