Le chaos règne dans la ville ; partout des cris, des gens qui courent… Yori interpelle un passant, pour essayer d’en savoir un peu plus sur ce qu’il se passe. C’est ainsi qu’il apprend que, pendant qu’ils réglaient son compte à leur vieil ennemi, le héraut du palais a annoncé la mort du roi Eodred.
La réaction du peuple ne s’est pas fait attendre ; la foule s’est rassemblée au pied du palais pour protester contre le couronnement d’Iléosa, épouse du défunt monarque. Des bandes de révolutionnaires et d’agitateurs convergent vers le palais, il semble que l’ont ait du faire appel à l’Ordre de la Pointe pour renforcer la garde, débordée.
Yori et Silas proposent à leurs compagnons de rentrer se reposer dans leur taverne, estimant peu prudent d’aller se mêler à la foule agitée alors qu’ils sont déjà diminués par leur confrontation avec Gaedren et ses sbires. Sanya, la serveuse de la taverne, semble ravie de retrouver son fils… Orgian installe Grenna sur une table et Kylian prend son fils sur ses genoux ; Silas disparaît dans la cuisine avec une des araignées qu’il a rapportée de la cale du navire.
Après un repas croustillant, tout le monde essaie de s’endormir… Pas si simple, avec l’agitation qui règne en ville. Agitation qui, du reste, ne sera pas vraiment retombée au matin. Quelque chose ne va pas à Korvosa, c’est évident ; la plupart des boutiques sont fermées, et on fait la file devant celles qui ne le sont pas.
Après avoir été à l’orphelinat le plus proche pour y installer les quelques « petits Lamms » restants – faire accepter les nouveaux pensionnaires à la directrice n’a d’ailleurs pas été sans mal – le groupe se dirige vers le palais, histoire de prendre un peu la température des événements.
En chemin, ils rencontrent une foule regroupée autour d’un prophète au rabais qui promet catastrophes et châtiments sous l’avènement de la nouvelle reine. Le vieil homme, sale et invalide, détourne son ire sur Silas à l’instant où ce dernier entre dans son champ de vision. Descendu du tonneau qui lui servait de scène, il claudique vers le tieffelin, suivi de son auditoire. Agrippé à Silas, il l’exhorte à quitter la ville avant de l’emmener dans le chaos. Orgian intervient à temps pour calmer la foule et éviter à son compagnon de se faire lapider. Un petit sort discret au passage et le puant prophète s’endort, précipitant la dissolution de son petit groupe de groupies.
La voie vers le palais est libre. Il n’y a rien de bien nouveau à apprendre. La garde de Korvosa et les Chevaliers Infernaux montent effectivement la garde au pied de la colline du palais, tandis que la Compagnie du Sable patrouille au dessus du quartier. La foule est agitée, les gardes de toute évidence éreintés. Les ragots sont nombreux ; un des plus inquiétant et des plus répandu est que le sénéchal du château – la personne la mieux placée pour organiser la succession du roi – aurait trouvé la mort au pied du palais, au début des émeutes. Toutefois, aucun des gardes interrogés au cours des journées suivantes ne pourra confirmer avoir vu ce dernier hors du château à aucun moment.
Le groupe retourne ensuite vers les docks du Mitan histoire de prendre la température de leur quartier. Leur attention est attirée par des appels au secours venu d’une ruelle voisine. Une demi-douzaine de dockers sont occupés à faire passer un mauvais quart d’heure à un jeune homme trop bien habillé pour le quartier. Orgian intervient juste à temps pour lui éviter la perte de sa main droite. Aidé de ses compagnons, il parvient à faire rebrousser chemin aux dockers échaudés sans provoquer de bagarre. Le jeune homme a la lèvre coupée et boite méchamment, mais ne tarit pas de remerciements pour ses sauveurs. Il explique qu’il s’était aventuré dans le quartier à l’occasion d’un rendez-vous galant… Mais que pour ce coup-ci, c’était de toute évidence foutu !
Ayant raccompagné leur Dom Juan éclopé chez lui, le groupe rentre à la taverne. Ils ont la surprise d’y rencontrer un sergent de la garde affalé à une des tables, entouré de chopes vides. Orgian reconnaît Grau Soldado, un jeune garde patrouillant régulièrement dans son quartier et aussi apprécié de ses pairs que du peuple. Il semble complètement désorienté et désabusé suite aux événement de la nuit passée, et finit par s’endormir sur sa table.
Le lendemain, le groupe décide de changer d’air et de voir comment se passent les choses dans les fermes proches de la ville, avec l’espoir de ramener quelques produits frais pour la taverne. Ils découvrent la plupart des fermes environnantes pillées et incendiées ; la seule qu’il trouve intacte est défendue par une poignées de paysans armés qui se sont regroupés là pour mettre fin aux exactions des pilleurs venus de la ville.
C’est donc un brin désespérés par la situation qu’ils rentrent à la taverne en fin de journée. Le sergent Soldado est toujours sur place, un peu plus sobre mais aussi dépité que la veille. Mais cette fois, Orgian et Kylian le secouent un peu et finissent par le convaincre de se reprendre et de retourner à la citadelle assumer son poste. Son retour, accompagné du barde, semble faire plaisir à plus d’un garde ; les officiers supérieurs sont débordés et les patrouilles sont quasiment livrées à elles-mêmes. Le retour d’un sous-officier efficace qu’ils pensaient disparu est donc une des rares bonnes nouvelles de la journée.
Reste que si la situation du côté du palais s’est calmée, elle est loin d’être brillante dans l’ensemble de la ville ; partout la grève menace, et le manque de nourriture fraiche commence à se faire sentir. Dans de nombreux quartiers, c’est le règne de la débrouille ; les effectifs de la garde sont insuffisants pour gérer la crise et les nombreux incendies provoqués par les agitateurs, et quand l’ordre est rétabli, c’est souvent par l’Ordre de la pointe dont la vision de la justice est pour le moins brutale.
Korvosa étouffe…
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