Attention, risque de spoiler


Attention, risque de spoiler

Si vous comptez jouer les campagnes l'éveil du seigneur des runes [ESR], la malédiction du trône écarlate [MTE], le retour des ténèbres [RDT], Kingmaker [KMK] ou la couronne de charogne [CCH], je vous déconseille la lecture de ce blog. En effet, il contient principalement des comptes rendus de parties jouées dans le cadre de ces campagnes, et vous vous gâcheriez la surprise en le parcourant.

Dans l'éveil du seigneur des runes, que j'anime, je raconte les aventures d'un jeune groupe d'Eclaireurs mandatés par la cellule de Magnimar pour s'installer dans la petite ville de Pointesable et mettre à jour les secrets liés à cet endroit.

Dans la malédiction du trône écarlate, que j'anime également, je raconte les exploits d'un groupe de citoyens de Korvosa devenus les héros de la ville un peu par hasard suite aux événements qui agitèrent celle-ci après la mort du roi.

Dans le retour des ténèbres, que j'anime aussi, je raconte les péripéties de quelques aventuriers qui se sont rencontrés à Port-Enigme à l'occasion d'un tournoi de jeu de hasard.

Dans Kingmaker, que j'anime tout autant, je raconte les découvertes d'un groupe d'explorateurs envoyés par le Brévoy pour pacifier la Ceinture Verte dans le but d'y fonder une nation stable.

Dans la couronne de charogne, où je suis joueur, je raconte les aventures d'un petit groupe d'amis réunis par le décès d'un proche, le Professeur Lorrimar, sous forme d'un carnet de route tenu par Stephan Markov, mon personnage, jeune prêtre de Pharasma.

Bonne lecture !

12 févr. 2013

Les carnets de route de Stephan Markov - extrait 13 [CCH]

Nous avons pris trois jours de repos dans le manoir. Il me fallait bien ce temps là pour soigner la putréfaction de la momie et les autres maladies contractées par mes compagnons.

Nous en avons profité pour jouer au billard. Oncle Enya se défend vraiment bien. Une fois que tout le monde était un peu plus en forme, nous avons repris l’exploration.

Sous le cabinet des horreurs, il n’y avait qu’une réserve isolée, à laquelle nous avons accédé via un escalier de fer battu par les embruns de la cascade. La pièce contient quelques caisses, sans doute des projets de golem, auxquels nous avons préféré ne pas toucher pour ne pas les activer « par mégarde » et se retrouver impliqués dans un combat inutile. Prudente, Sacha a placé un sort d’alarme devant la porte, au cas où quelque chose bouge là bas, puis nous sommes remontés.

Le premier étage du bâtiment est occupé par un entrepôt. Ce qui y est stocké est toujours aussi bizarre. Il y avait même deux têtes de méduses… encore vivantes. Nous les avons laissées dans leur caisse, mais par Pharasma, quelle horreur. Alors qu’Enya grimpait à l’échelle permettant de monter à la tour du second étage, il a déclenché un piège ; une épaisse fumée âcre a envahi la pièce, et nous avons craché nos poumons pendant de longues minutes avant de reprendre notre respiration. La tour était entièrement vide, de toute façon. Le troisième bâtiment du manoir était entièrement exploré, il ne nous restait qu’à emprunter le passage qui partait de la pièce aux sarcophages.

Ce passage creusé dans la montagne, sans doute construit pour permettre la fuite des occupants en cas d’attaque du fort, nous a amenés à un couloir inondé. De l’eau jusqu’aux genoux.

Enya fait office d’éclaireur, mais joue de malchance, et tombe dans les deux premiers pièges que nous rencontrons, des trappes, cachées sous l’eau boueuse, qui renferment quelques gardes morts vivants et une colonie de sangsue. Après avoir combattu les gardes et enlevé exactement 67 sangsues de nos petits corps meurtris, j’appelle sur nous la bienveillance de Pharasma pour nous rendre vigueur et force. En effet, il nous faut maintenant déblayer les escaliers menant à l’étage, encombrés de gravats.

Le soir est tombé, nous avons presque fini notre dur labeur. Nous accéderons à l’étage bientôt


Il ne nous a fallu que quelques coups de pelle, ce matin, pour terminer l’ouvrage commencé la veille. Nous avons découvert, en haut, quatre grandes cuves, remplies d’eau. La première contenait un basilique au corps transparent, qui a bien failli réussir à couper Enya en deux d’un coup de dents. Après l’avoir tiré de là, nous avons refermé la porte derrière nous. La deuxième cuve contenait les corps, flottants, de trois créatures étranges, sans doute le produit d’expériences du propriétaire des lieux. L’environnement aqueux ne semblait pas leur convenir. Nous avons laissé de côté les deux autres cuves, pour suivre ce qui nous semblait être le couloir principal, qui nous a mené sur un nouveau pont, aussi étroit et glissant que les précédents. Et cette manie de construire les ponts à quelques mètres seulement des cascades…

De l’autre côté du pont, se dressait une tour métallique de plusieurs étages. Une sorte de paratonnerre, en fait, qui grésillait en permanence, visiblement chargée d’électricité. Nous arrivons au pied de la tour pour y découvrir une cage de métal complètement éventrée. J’aurais voulu ne jamais rencontrer la créature qui avait ainsi arraché des barreaux aussi épais que mon avant-bras… Malheureusement, elle devait se tenir juste au dessus de nous, quelque part dans les escaliers, puisqu’elle s’est laissée tomber juste au milieu de notre groupe. Une masse de muscles et de tendons sanglants, à côté de laquelle le golem de tripes rencontré quelques jours plus tôt aurait presque pu paraître mignon. J’exagère à peine.

Un peu surpris par la violence de l’attaque, nous ripostons tant bien que mal. La créature, perchée sur ce qui reste de sa cage, profite de son allonge pour nous frapper dès que nous approchons ; au bout de quelques secondes de combat, il ne reste que Sacha et moi debout, notre première ligne est tombée sous les coups de la chose. Sacha est pour l’instant relativement à l’abri en haut des escaliers, bien que, vu la surprenante agilité du monstre, je crains fort qu’elle ne le reste pas longtemps. Quant à moi, je me suis réfugié dans la cage, juste sous le monstre, avec une idée en tête.

Nos meilleurs combattants sont tombés face au monstre, je ne ferai pas le poids. Mais il y a cet anneau, que Nicolaï m’a remis il y a quelques jours. Je l’active, recroquevillé derrière mon bouclier, bras tendu vers la créature. Ca marche ; mon adversaire est projeté vers l’arrière. Une seconde décharge d’énergie, et je le repousse sur le pont, juste au bord du précipice. Il s’agite, de rage, de douleur et d’incompréhension. Une troisième décharge ; il bascule. Je hurle de joie, avant de constater qu’il a réussi à s’agripper à la margelle du pont. Je m’approche et utilise l’anneau une dernière fois. Cette fois c’est la bonne : son corps plonge vers les rapides, vingt mètres plus bas. Même s’il survit à la chute, il sera entrainé par le torrent et ne devrais plus nous causer de souci dans l’immédiat.

Une fois de plus, Pharasma m’aide à remettre sur pied mes compagnons ; nous hésitons à continuer l’exploration pour aujourd’hui, nous avons besoin de repos. Mais une créature s’adresse à Sacha par télépathie : Waxwood, le serviteur-golem-diablotin (je ne sais pas ce qu’il est le plus) du comte Alpon.

Il nous explique que son maître est coincé en haut depuis l’attaque des gens en noir (des adeptes de la voie qui murmure ?). Il est bloqué, si nous comprenons bien, par un golem de chair qui ne lui obéit pas. Il faudrait appeler « l’autre », la bête de Lepidstadt, pour le libérer. Pour ce faire, il faut monter en haut de la tour, et s’exposer aux décharges électriques. Nous finissons par rejoindre Waxwood, qui nous propose de la nourriture. Nous décidons de nous reposer avant de monter pour libérer le comte. De toute façon, nous ne sommes pas en état de faire face à un golem déchainé pour l’instant.

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