Dans les rues de Korvosa, deux noms sont sur toutes les lèvres : Blackjack et Trinia Sabor. L’intervention du héros de la ville pour sauver l’assassin présumée du roi ne manque pas d’alimenter la rumeur. La ville est agitée, chacun a une opinion et veut la partager. Yori se presse de rentrer à la taverne ; une soirée comme celle-ci promet d’être bonne pour les affaires. Et le sera !
Le lendemain, on peut encore sentir l’agitation en ville, même si tous les commerces sont ouverts et que la vie suit son cours. Le groupe se rend à la citadelle, pour y rencontrer la maréchale et échanger leurs points de vue sur les événements récents. Selon elle, la ville vient de changer de camp avec l’intervention de Blackjack, mais il n’en reste pas moins que les corps dirigeants dans leur ensemble auraient préféré que l’affaire soit clôturée avec l’exécution de Trinia. De son côté, elle perçoit que sa position est affaiblie face à une reine qui semble peu disposée à lui laisser autant de latitude qu’elle n’en avait sous le règne d’Eodred.

Il ne reste plus qu’à reprendre la petite vie de tous les jours, en espérant que Trinia et Blackjack soient à l’abri, et que, peut-être, de nouveaux éléments surviennent dans le futur, qui permettraient d’en savoir plus.
Quelques jours plus tard, une vieille connaissance, Grau Soldado, vient les tirer de la routine. Sa nièce, Brienna, est tombée gravement malade, et sa belle-sœur, Tayce, n’a pas les moyens de faire venir un prêtre à son chevet. Grau voudrait qu’ils aillent voir sur place s’ils peuvent faire quelque chose pour aider la fillette. Il les accompagne jusqu’à Fin-de-Piste, le faubourg populeux de la ville.
L’habitation des Soldado n’est pas bien grande ; depuis la mort du frère de Grau, Tayce fait de son mieux pour élever ses trois enfants avec son petit salaire de lavandière. La maison semble toutefois solide, et doit sans doute même être accueillante lorsque toutes les fenêtres ne sont pas, comme aujourd’hui, fermées.
Alors qu’ils pénètrent dans la grande pièce du rez-de-chaussée, ils aperçoivent un homme au teint cuivré penché sur un chaudron bouillonnant. Un prêtre d’Abadar. Une quinte de toux provenant de l’étage secoue la maison. D’autres suivront. Après avoir jeté un œil à la préparation –un sirop contre la toux– Silas accompagne Kresh, Brecht et Brynizril dans la chambre pour voir la malade. Yori et Kylian montent la garde dehors, tandis qu’Orgian se promène dans le quartier et discute avec les voisins, pour essayer d’en savoir plus sur les origines de la maladie.

Lorsque le groupe redescend, ils trouvent Grau et Tayce en grande discussion, le premier reprochant à la seconde d’avoir fait appel à un prêtre d’Abadar dont elle est bien incapable de payer les honoraires. En discutant avec le jeune prêtre ; ils apprennent qu’il se nomme Ishani Dhatri, et qu’effectivement, son credo lui interdit normalement de porter secours à qui que ce soit sans recevoir de contrepartie financière, et que quand bien même il le voudrait, il a déjà fait appel aux faveurs d’Abadar plus tôt dans la journée, et ne peut plus rien faire pour la fillette. S’il a accepté de venir la voir à Fin-de-Piste, c’était juste dans l’espoir de pouvoir poser un diagnostique –ce dont il n’a pas été capable– et de soulager quelque peu la malade grâce à ses connaissances en herboristerie.

Après une courte concertation avec ses compagnons, Brecht remet au prêtre une bourse contenant assez d’argent pour payer un sort de guérison des maladies et le charge de courir jusqu’au temple et de revenir au plus vite avec le nécessaire. C’est ainsi qu’Ishani revient en fin d’après-midi, un parchemin à la main… A peine a-t-il terminé ses incantations que le souffle de la petite Brienna se calme et que sa fièvre retombe. Au bout de quelques secondes, elle ouvre les yeux et réclame à manger.
Folle de joie, Tayce étreint sa fille et, dans la foulée, ceux qui ont œuvré à sa guérison, puis invite tout ce petit monde à partager un repas avec sa famille.
En recoupant les informations glanées par Orgian et les souvenirs de la fillette, ils comprendront qu’elle avait trouvé, La veille du jour où la maladie s’était déclarée, un coffret de bois échoué sur la berge du fleuve ; coffret qui contenait plus de pièces de cuivre qu’elle n’en avait jamais vu de sa courte vie. Elle avait aussitôt dépensé le tout en sucreries achetées au confiseur itinérant qui passait justement ce jour là à Fin-de-Piste,

Une rapide enquête auprès de la garde ne permettra pas de remettre la main sur le confiseur, ni sur son adresse. La soirée se terminera sur une peu réjouissante séance de tirage du tourment, suggérée à Kresh par Zellara…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire