Attention, risque de spoiler


Attention, risque de spoiler

Si vous comptez jouer les campagnes l'éveil du seigneur des runes [ESR], la malédiction du trône écarlate [MTE], le retour des ténèbres [RDT], Kingmaker [KMK] ou la couronne de charogne [CCH], je vous déconseille la lecture de ce blog. En effet, il contient principalement des comptes rendus de parties jouées dans le cadre de ces campagnes, et vous vous gâcheriez la surprise en le parcourant.

Dans l'éveil du seigneur des runes, que j'anime, je raconte les aventures d'un jeune groupe d'Eclaireurs mandatés par la cellule de Magnimar pour s'installer dans la petite ville de Pointesable et mettre à jour les secrets liés à cet endroit.

Dans la malédiction du trône écarlate, que j'anime également, je raconte les exploits d'un groupe de citoyens de Korvosa devenus les héros de la ville un peu par hasard suite aux événements qui agitèrent celle-ci après la mort du roi.

Dans le retour des ténèbres, que j'anime aussi, je raconte les péripéties de quelques aventuriers qui se sont rencontrés à Port-Enigme à l'occasion d'un tournoi de jeu de hasard.

Dans Kingmaker, que j'anime tout autant, je raconte les découvertes d'un groupe d'explorateurs envoyés par le Brévoy pour pacifier la Ceinture Verte dans le but d'y fonder une nation stable.

Dans la couronne de charogne, où je suis joueur, je raconte les aventures d'un petit groupe d'amis réunis par le décès d'un proche, le Professeur Lorrimar, sous forme d'un carnet de route tenu par Stephan Markov, mon personnage, jeune prêtre de Pharasma.

Bonne lecture !

3 nov. 2011

Deux morts à la scierie [ESR]

Le prévôt Bélor Cigüe a fini par revenir de Magnimar, accompagné en tout et pour tout de… dix jeunes recrues. Heureusement que les éclaireurs ont agi de leur côté pour contrer la menace gobeline, car en cas d’alliance des tribus, ces quelques soldats n’auraient sans doute guère fait de différence.

A Pointesable, la vie reprend son cours, le calme semble revenu. Les éclaireurs profitent de ce calme pour s’installer dans la ville et dans leur nouvelle maison, non loin du vieux phare. Ils font notamment connaissance avec leur voisin, Volioker Briskalberd, un serrurier nain dont les travaux sont connus pour leur qualité en ville. Ils se mettent également en affaire avec Aesrik Cor-de-Guerre, un nain, lui aussi, membre éminent de la guilde des charpentiers, qui promet de leur fournir quelques meubles pour le bâtiment de la société, mais aussi un autel à Iomédae, qui sera placé dans la nouvelle cathédrale au côté des autre divinités. Marcus lui demande également du bois de bonne qualité pour réaliser un comptoir destiné à accueillir les éclaireurs de passage.

Ils rencontrent également leur voisin d’en face, un demi-orque nommé Gorvi, qui gère l’évacuation des déchets de la ville. Cela dit, il ne semble pas désireux de nouer des relations de bon voisinage avec qui que ce soit, et semble se soucier peu de ce que font les nouveaux venus en face de chez lui.

Si l’on ajoute à cela l’entraiment de la milice et les offices célébrés par Alexio, les éclaireurs sont plus qu’occupés et ont à peine le temps de goûter aux plaisirs de vivre dans une petite ville calme. Heureusement pour eux, une occasion de gagner un peu de temps va se présenter à eux, sous les traits de la jeune Lisèle Wheen ; la jeune fille cherche du travail, pour pouvoir quitter le domicile paternel où elle étouffe. Pensant que les éclaireurs installaient une boutique quelconque, elle était venue proposer ses services comme vendeuse, mais sera finalement engagée comme gouvernante et responsable de l’accueil lorsqu’ils partent en mission d’exploration. La jeune fille se montre efficace dans son travail, faisant tourner seule la maisonnée, et laissant aux éclaireurs le soin de se consacrer à leurs héroïques tâches.

Je parlais de ville calme. Pointesable l’est généralement, en effet. Et pourtant… Une grosse semaine après son retour de Magnimar, le prévôt Cigüe vient frapper à leur porte au petit matin ; il a sa mine des mauvais jours, mais comme personne n’a jamais vu sa mine des bons jours, ce n’est pas spécialement inquiétant. Qu’il vienne déranger les éclaireurs de si bonne heure est par contre plus surprenant. Il vient en fait leur annoncer qu’un double meurtre particulièrement sanglant a été commis à la scierie dans la nuit. Il vient requérir leur aide pour mener l’enquête ; ses hommes font bien leur travail quand il s’agit de patrouiller dans les rues, mais ce sont des bleus, et il a besoin de quelqu’un dont le cœur soit bien accroché. De plus, un morceau de papier portant le nom de Bjorn a été découvert épinglé sur une des victimes ; bien sûr, c’est un peu gros et Bélor ne pense pas que l’Ulfen soit impliqué, mais il a tout de même préféré cacher ce détail aux villageois…

Sur le papier, en lettres de sang, il est noté ceci :
« Nous avons déjà parlé de cela avant, maître. Maintenant cela commence. Rejoignez la meute et tout sera fini.
Votre seigneurie. »
Voilà qui laisse Bjorn perplexe.

Les éclaireurs suivent donc le prévôt à la scierie pour se faire une idée. Effectivement, la scène n’est pas jolie à voir. Les deux cadavres ont été identifiés comme ceux de Banny Harker, un des deux gérants de la scierie, et de Katrine Vinder, qui était secrètement sa maîtresse, comme ils l’apprendront en discutant avec le voisinage. Le corps de Katrine est en lambeaux ; il a visiblement été jeté sur la scie circulaire alors que celle-ci fonctionnait (et les voisins peuvent confirmer en grommelant qu’elle a tourné, comme souvent, toute la nuit). Le cadavre de Banny est encore plus difficile à regarder : sa mâchoire inférieure a été arrachée, et sur sa poitrine, on a gravé au couteau une étoile à sept branches dont le dessin n’est pas étranger aux éclaireurs.

Il flotte dans toute la scierie une odeur de décomposition bien trop forte pour deux cadavres aussi frais, et des traces de pas humides mènent de la scierie à la rivière voisine. La plupart des blessures reçues par les deux victimes ressemblent plus à des coups de griffes qu’à des blessures par armes. Tout cela amène les enquêteurs à envisager que le coupable puisse être un mort vivant, et qu’il ait utilisé la rivière pour s’approcher de la ville, ou pour la quitter.

Le prévôt a quelques pistes à suggérer, de son côté. Deux suspects, tout d’abord. Ibor Epine, le collègue de Harker, qui semble assez effrayé par ce qui s’est passé sur son lieu de travail. Il confesse qu’il avait surpris Banny à trafiquer les comptes pour détourner une partie de l’argent à son profit, mais jure n’en avoir parlé à personne. Toutefois, il pense que si ce petit trafic avait été découvert par Monsieur Scarnetti, leur patron, ce dernier aurait été susceptible d’engager quelqu’un pour punir le fautif… L’autre suspect est Ven Vinder, le père de Katrine, qui est entré dans une rage folle quand on lui a annoncé la mort de sa fille, à tel point qu’il a fallu l’enfermer jusqu’à ce qu’il se calme. On sait au village que Ven est un père très protecteur, et apprendre que sa fille fréquentait en secret un homme du village n’a pas dû lui faire plaisir. Mais même s’il avait été capable de tuer Harker, personne ne pense qu’il aurait également tué sa fille, surtout de façon aussi horrible.

Après interrogatoires, les deux suspects sont relaxés ; il semble peu probable que l’un ou l’autre soit lié à cette affaire. D’autant que le prévôt leur a confié, quand ils se sont retrouvés seuls avec lui, que ce n’était pas les premiers morts violents de la semaine. En effet, deux jours auparavant, une patrouille qui faisait chemin le long de la côte a été agressée par un homme visiblement déboussolé. Ca se passait du côté de la crique du Couguar, au sud de la ville. Juste à côté d’une vieille grange. Les gardes eurent toutes les peines du monde à contrôler le forcené, qui a depuis été identifié sous le nom de Grayst Sevilla, un voyou varisien toujours fourré dans les mauvais coups. On l’a fait enfermer au Havre du Saint-Sursis, le sanatorium du coin. Attirés par les mouches qui avaient envahi le lieu, les gardes sont entrés dans la grange et y ont trouvé les corps de trois hommes. Tous les trois portaient, comme Harker, l’étoile à sept branches gravée sur la poitrine. Bien qu’ils fussent tous trois défigurés, le prévôt les a identifiés grâce a une lettre qu’ils portaient sur eux…

Bélor Cigüe connaissait bien messieurs Mortwell, Hask et Tabe, escrocs notoires, toujours à l’affût d’une affaire juteuse et à qui il avait interdit d’opérer sur le territoire de Pointesable. Milo confessera connaître également ces trois maitres chanteurs, puisque son père leur avait servi de valet pendant plusieurs années par le passé… Cela faisait en tous cas une foule d’indices à comparer avec l’affaire de la nuit, et même, peut-être un témoin à interroger… Dommage que ce dernier n’ait plus toute sa tête.

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