Attention, risque de spoiler


Attention, risque de spoiler

Si vous comptez jouer les campagnes l'éveil du seigneur des runes [ESR], la malédiction du trône écarlate [MTE], le retour des ténèbres [RDT], Kingmaker [KMK] ou la couronne de charogne [CCH], je vous déconseille la lecture de ce blog. En effet, il contient principalement des comptes rendus de parties jouées dans le cadre de ces campagnes, et vous vous gâcheriez la surprise en le parcourant.

Dans l'éveil du seigneur des runes, que j'anime, je raconte les aventures d'un jeune groupe d'Eclaireurs mandatés par la cellule de Magnimar pour s'installer dans la petite ville de Pointesable et mettre à jour les secrets liés à cet endroit.

Dans la malédiction du trône écarlate, que j'anime également, je raconte les exploits d'un groupe de citoyens de Korvosa devenus les héros de la ville un peu par hasard suite aux événements qui agitèrent celle-ci après la mort du roi.

Dans le retour des ténèbres, que j'anime aussi, je raconte les péripéties de quelques aventuriers qui se sont rencontrés à Port-Enigme à l'occasion d'un tournoi de jeu de hasard.

Dans Kingmaker, que j'anime tout autant, je raconte les découvertes d'un groupe d'explorateurs envoyés par le Brévoy pour pacifier la Ceinture Verte dans le but d'y fonder une nation stable.

Dans la couronne de charogne, où je suis joueur, je raconte les aventures d'un petit groupe d'amis réunis par le décès d'un proche, le Professeur Lorrimar, sous forme d'un carnet de route tenu par Stephan Markov, mon personnage, jeune prêtre de Pharasma.

Bonne lecture !

17 août 2011

A travers Korvosa [MTE]

C’est donc légèrement chancelant et plutôt joyeux que les compagnons quitte la Vieille Korvosa… Mais un appel au secours provenant d’une rue voisine les tire bien vite de leur euphorie. Brecht en tête, ils se précipitent dans vers les cris ; une masse adipeuse et tentaculaire envahit la ruelle sombre… Un otyugh de belle taille, plus que probablement échappé des égouts, est penché sur le corps inconscient d’un pauvre homme. Ils se jettent sur la bête pour la faire reculer, avec tant d’ardeur qu’ils parviennent à la mettre hors de combat, sa masse retombant dans les entrailles de la ville d’où elle était sortie dans un bruit mou, laissant comme seules preuves de son passage une rue à demi éventrée et un pauvre homme dont l’état est à peine meilleur.

Après quelques premiers soins rapides, Brecht propose d’emmener l’homme –probablement un vagabond– dans son atelier pour qu’il ait le temps de se remettre de ses blessures. Cela fait, le groupe reprend sa route vers le quartier de la citadelle, alors que le soleil n’est plus loin de se lever…

Le calme est presque revenu en ville ; cela fait maintenant quelques semaines que le roi est mort, et la population semble finalement s’habituer au fait d’être maintenant dirigée par une reine… Chacun retourne à ses occupations, mais les nouveaux héros anonymes de la ville continuent à se voir de jour en jour.

Et puis un beau matin, l’agitation en ville reprend : de nouveaux mouvements de foule, et une rumeur qui parcourt les rues… La garde du palais aurait retrouvé la trace du l’assassin du roi, qui serait toujours en ville, caché quelque part dans le quartier du Médian. C’est ce moment que choisit Cressida Kroft pour faire de nouveau appel à ses meilleures auxiliaires, et cette fois l’affaire semble être suffisamment grave pour qu’elle se déplace elle-même jusqu’à la taverne.

Après avoir fait sortir de l’établissement toutes les oreilles indiscrètes, elle expose le problème et son urgence au groupe. Les hommes de Sabina Merrin sont effectivement parvenus à identifier la personne coupable de l’assassinat du roi : une certaine Trinia Sabor, une jeune peintre talentueuse qui avait passé beaucoup de temps avec le souverain dans les semaines qui ont précédé son décès puisqu’elle était occupée à réaliser son portrait.

Ce qui inquiète la maréchale, c’est que l’information a filtré avant d’arriver à ses hommes… La garde doit maintenant mettre la main sur la suspecte avant que la foule ne le fasse, et ne la lynche sans autre forme de procès. Elle a besoin de personnes pouvant agir promptement, et se faufiler là où des hommes en uniforme ne passeraient pas inaperçus. Heureusement, elle possède un atout de taille face à la foule en colère : l’adresse exacte de Trinia Sabor !

Le groupe démarre immédiatement, passant par les petites rues pour éviter la foule en colère qui encombre les artères principales, et parvient ainsi au 42 rue de la Lune alors que les vocifération des émeutiers n’ont pas encore franchi le coin de la rue… Il faut faire vite !

Il faut tout d’abord convaincre les voisins et colocataires de Trinia de leur laisser l’accès à son appartement ; après avoir feint ne pas la connaître, tous font de leur mieux pour faire perdre du temps au poseurs de questions, jusqu’à ce que Brecht ne rappelle à tous les bruits de la foule s’approchant, annonciateurs de peu de bonnes choses.…

La chambre de Trinia est au troisième étage. Si quelqu’un semble dormir dans le lit, Orgian fait remarquer à ses compagnons que la fenêtre est ouverte et qu’une jeune femme court sur les toits une vingtaine de mètres plus loin… Une course poursuite démarre sur les tuiles, parmi les pigeons, les ardoises qui se détachent et autres obstacles typiques des hauteurs de la ville.C’est Yori qui met le plus d’ardeur à poursuivre la jeune fille, sautant de toits en toits une dizaine de mètres au dessus des rues maintenant bondées, et se rapprochant sensiblement de sa proie, au moment où celle-ci s’effondre par terre… Endormie ! Quelques mètres derrière, Kresh affiche un demi sourire satisfait.

Le groupe emmène Trinia dans un coin calme des tuiles avant de la réveiller. Elle clame son innocence, mais après la promesse d’un procès équitable, elle comprend l’avantage d’être soustraite à la foule et accepte de se laisser conduire à la citadelle. Après l’avoir déguisée et grimée, le groupe redescend dans les rues, esquivant de justesse une patrouille de l’Ordre de la Pointe, avant de quitter le quartier au nez et à la barbe des émeutiers.

De retour dans le bureau de la maréchale, ils retrouvent cette dernière en bonne compagnie… Elle est en discussion animée avec un vieux shoanti, un shaman du nom de Mille-Os, qui est venu demander réparation pour la mort d’un jeune homme de sa tribu. Gaekhen, son petit fils, a été pris à parti par un groupe xénophobe qui espérait profiter des émeutes pour lui faire la peau en toute impunité. Pire : le cadavre du jeune homme a disparu ; si ses tourmenteurs ont déjà été arrêtés par la garde, ils ont avoué s’être débarrassé du corps, pour ne pas laisser de traces, en le vendant à Rolth…

Rolth est un magicien bien connu des services de la Maréchale, pratiquant la nécromancie, impliqué dans plusieurs trafics douteux et sans doute dans quelques disparitions inexpliquées. Sa planque n’est pas connue, mais un des coupables enfermés a reconnu avoir emmené le corps du garçon en brouette dans le quartier du Potier, dans le district de Grisaille.

Mille-Os se fait fort de calmer ses fils si le corps de Gaekhen leur est rendu afin qu’ils puissent célébrer dignement les rites funéraires… Il n’en faut pas plus pour décider les héros de Korvosa !

Après une demie heure passée dans les brumes du cimetière de la ville, ils parviennent à identifier les traces d’une brouette bien chargée entrant dans un mausolée ; dans un coin sombre de ce dernier, une grille de fer rouillée cache une volée d’escalier irréguliers qui s’enfonce sous la ville. Un lichen bleu phosphorescent leur montre la voie… Mais par Pharasma, quelle odeur infecte là-dessous !

Les escaliers débouchent dans une vaste salle semi naturelle soutenue par quatre colonnes. Les parois semblent faites de couches d’ossements humains. Certains de ces ossement, du reste, s’animent dès qu’ils entrent dans la salle. Le ton est donné… Aux prises avec une dizaine de squelettes agressifs, les apprentis archéologues n’en mènent pas large dans un premier temps, mais parviennent à se regrouper et à s’organiser, pour repousser finalement les morts-vivants dans les fosses qu’ils n’auraient pas du quitter. La suite de l’exploration des catacombes promet d’être riche en émotions…

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