Au cours de nos errances dans le dédale poussiéreux qu’était devenue l’ancienne prison de Harrowstone, notre frère Stephan commençât à se sentir de plus en plus mal. Sans doute était-ce dû au contrecoup du choc qu’il avait vécut la veille. Nous décidâmes donc qu’il était préférable qu’il retourne se reposer quelques temps chez Kendra, pendant que nous continuerions à explorer le rez-de-chaussée de la prison. Nous irions le rechercher au moment de visiter la partie à priori la plus périlleuse de nos explorations : le sous-sol. Yvan proposa d’accompagner Stephan, afin de lui éviter toute mauvaise rencontre en chemin dans l’état de faiblesse extrême qui était le sien. Mine de rien, il me semble qu’à force de nous côtoyer, Yvan a de plus en plus la fibre familiale…
C’est donc à quatre que nous poursuivîmes nos explorations. Et celles-ci se montrèrent très rapidement pleines de surprises. La porte qui barrait maintenant notre chemin s’avérât très difficile à ouvrir. Enya et moi-même dûmes nous y prendre à plusieurs reprises avant de parvenir à la forcer. A peine entrés dans la pièce, à priori une ancienne chambre remplie de suie, nous fûmes assaillis par une sensation de froid… La silhouette translucide d’une charmante jeune femme, semblant apeurée, se matérialisât. Tentant notre chance, nous l’appelâmes : « Vesorianna ? ». Elle se retourna vers nous à l’appel de son nom. C’était bien elle, Vesorianna Hawkran. La femme de l’ancien directeur que nous tentâmes de contacter la veille par des moyens détournés.
Vesorianna se montra bien aimable à notre encontre. Du moins tant qu’on ne l’interrogeait pas sur des thèmes qui semblaient la faire entrer dans un état proche de l’hystérie… comme lui parler de son mari par exemple. Dans les grandes lignes nous apprîmes que des gens, à priori vivants, étaient venus enlever son mari. Depuis lors, elle se retrouvait seule pour empêcher une entité de s’échapper du sous-sol de la prison. Et il semblait que cette tâche devenait de plus en plus difficile pour elle et que, sous peu, elle ne pourrait plus résister. De ce qu’elle nous dit, nous avons compris que les gens qui avaient enlevé son « mari » devaient être des adeptes de la voie qui murmure. Nous avons également déduit que l’entité qui tentait de s’échapper devait être l’infâme professeur Hean Fermin. Celui-là même dont le livre donnait des sueurs froides chaque nuit à notre pauvre Sacha. D’après Vesorianna, Feramin, si c’était bien lui, aurait piégé d’une manière ou d’une autre les quatre autres « grands criminels » qui étaient arrivés à la prison avec lui. De quelle manière, elle ne pu pas nous le dire, nous devrions donc le découvrir par nous-mêmes en allant explorer le sous-sol.
Si on exclut le tango très serré qu’Enya tentât de danser avec une camisole très entreprenante, la seule épreuve digne d’intérêt que nous dûmes encore affronter au rez-de-chaussée se déroulât à l’ancienne infirmerie. Dès que nous entrâmes dans la pièce, nous fûmes assaillis par de nombreux objets semblant doués d’une vie propre, comme dans d’autres pièces de la prison. Nous nous rendîmes cependant vite compte que ces objets étaient en fait manipulés par une entité immatérielle qui se tenait à l’abri derrière les grilles de geôles situées dans un coin de la pièce. Ce Poletergeist (nom que nous apprit plus tard le père Grimburrow), s’avérât très coriace à mater. A peine avions-nous réussi à forcer la porte d’une geôle pour engager le combat au corps à corps, qu’il allait se réfugier dans une autre geôle. Et ce n’est que grâce à un acte héroïque de Gregori que nous pûmes finalement vaincre l’entité. Gregori, utilisant une énergie que je le lui connaissais pas, prit son élan, défonçât l’épaisse grille derrière laquelle l’entité était réfugiée, et écrasât celle-ci contre le mur du fond de la pièce. L’entité ne s’en releva pas…
Après cet épisode, nous décidâmes de rentrer car il était temps pour nous de retourner au monument à la gloire des défenseurs de la prison afin de tenter de trouver l’origine du sacrilège qui s’était déjà perpétré à deux reprises. En effet, si notre intuition était juste et que Hean Fermin tentait bien d’éliminer Vesorianna pour quitter la prison, il fallait absolument empêcher que le nom de cette dernière continue à être épelé jour après jour sur le monument. Heureusement pour nous, les parents de la femme de l’ancien directeur avaient eu la bonne idée de lui choisir un prénom de plusieurs syllabes, ce qui nous laissait un peu de marge. Nous n’osions pas imaginer la catastrophe que cela aurait pu être s’ils l’avaient appelée Vera, voir même Ana.
Arrivés près du monument une demi-heure avant l’heure de la messe, nous nous dissimulâmes dans les environs en espérant que le père Grimburrow ne nous en voudrait pas de trop de notre absence à l’office du soir. Le temps était comme souvent dans la région détestable. Une pluie battante et une température loin d’être agréable nous faisait regretter le réconfort de la maison de Kendra. A peine l’heure de la messe passée, nous vîmes arriver au loin une silhouette s’approchant du monument. Voyant mes compagnons faire route vers la silhouette, je me dirigeai à mon tour vers elle. En m’approchant, je pu apprécier le splendide tacle glissé dans la boue d’Enya. Il était digne des plus belles parties de troll-ball auxquelles j’avais pu participer durant mon enfance. Cette belle manœuvre ne réussit cependant pas à notre « joli tonton » car la silhouette brandit ensuite dans un mouvement fluide un immense rasoir au moyen duquel elle occasionnât une profonde estafilade au pauvre Enya.
Enfin arrivé au corps à corps, je pu constater que notre adversaire était un vieillard aux yeux exorbités et hagards, uniquement vêtu d’une robe de nuit. D’une main il brandissait un redoutable rasoir de guerre, de l’autre il tenait fermement une outre et un cadavre de poulet. Ce vieillard était en tous cas très vigoureux et nous dûmes nous y mettre à trois pour l’étaler pour le compte.
Le vieillard assommé, nous remontèrent sa piste qui menait à une fermette non loin du monument. La fouille de l’endroit ne nous apprit rien de particulier, si ce n’est que le vieillard semblait être un soldat vétéran, ce qui pouvait expliquer sa résistance acharnée. Nous décidâmes donc de le conduire au père Grimburrow pour essayer d’en apprendre plus.
Nous nous rendîmes donc à l’église une fois que nous fûmes certains que tous les fidèles étaient rentrés chez eux. Il aurait en effet été de mauvais ton de croiser des habitants alors que nous transportions notre volumineux colis.
Le père Grimburrow fut très intéressé par ce que nous lui apprîmes. Concernant notre « possédé », il proposât de procéder à un exorcisme le lendemain vu qu’il n’en avait plus le potentiel le jour même. Le vieillard, revenu à lui sur ces entre-faits, se retrouva enchaîné malgré ses contestations. Il semblait ne plus se souvenir de ce qu’il avait fait quelques heures auparavant.
Nous décidâmes de rentrer chez Kendra pour retrouver nos frères et nous reposer. Notre nuit fut à nouveau perturbée par les cris de notre pauvre Sacha… Ses cauchemars ne l’avaient malheureusement pas quittée.
Le lendemain, nous reprîmes le chemin de la prison au complet. Le matériel rassemblé par Yvan la veille nous permît de monter une sorte de treuil doté d’une échelle de corde au-dessus du puits menant dans le sous-sol de la prison.
Enya et Gregori descendirent les premiers dans le gouffre obscur. A peine eurent-ils touché le sol, qu’ils furent assaillis par une horde de squelettes. Ceux-ci n’étaient heureusement guère adroits, ce qui nous permit de les annihiler sans trop de difficulté une fois que Sacha et moi les eûmes rejoints (Stephan et Yvan étant restés au-dessus du puits pour pouvoir nous remonter rapidement en cas de problème).
Une fois le combat terminé, nous nous rendîmes compte que nous étions arrivés dans une grande salle carrée où s’ouvrait un passage dans chacun de ses murs. Au-dessus de chaque ouverture, une plaque indiquait un message fort peu encourageant sur ce que nous risquions de croiser en nous y engageant. Nous finîmes par nous décider à emprunter le passage menant aux oubliettes. Après quelques pas dans ce passage, nous vîmes que le chemin était barré par une lourde grille, une petite porte sur notre droite donnant sur une pièce. Ne parvenant pas à ouvrir la grille, nous nous sommes rabattus sur la porte qui donnait sur une petite pièce. Entrés dans celle-ci nous fûmes assaillis par une créature humanoïde sans tête et couverte de flammes qui maniait une lourde hache à deux mains. Le combat homérique se termina fort heureusement à notre avantage sans que nous ayons eu à subir de trop lourdes blessures.
Nous étions occupés à panser nos blessures et à inspecter le cadavre de la créature lorsque mon attention fut soudainement attirée par une sensation de coupure, puis par le bruit d’un objet métallique tombant sur le sol. Je me retournai directement et je m’aperçus que l’objet en question était une splendide épée de métal noir dans son fourreau. A ce moment, j’entendis une voix résonner à l’intérieur de ma tête. Elle me dit quelque chose du genre : « Bonjour Nicolaï, je suis heureuse que tu puisses enfin me voir sous ma véritable apparence… ». Mon familier venait de se révéler à moi sous sa vraie forme…
C’est donc à quatre que nous poursuivîmes nos explorations. Et celles-ci se montrèrent très rapidement pleines de surprises. La porte qui barrait maintenant notre chemin s’avérât très difficile à ouvrir. Enya et moi-même dûmes nous y prendre à plusieurs reprises avant de parvenir à la forcer. A peine entrés dans la pièce, à priori une ancienne chambre remplie de suie, nous fûmes assaillis par une sensation de froid… La silhouette translucide d’une charmante jeune femme, semblant apeurée, se matérialisât. Tentant notre chance, nous l’appelâmes : « Vesorianna ? ». Elle se retourna vers nous à l’appel de son nom. C’était bien elle, Vesorianna Hawkran. La femme de l’ancien directeur que nous tentâmes de contacter la veille par des moyens détournés.
Vesorianna se montra bien aimable à notre encontre. Du moins tant qu’on ne l’interrogeait pas sur des thèmes qui semblaient la faire entrer dans un état proche de l’hystérie… comme lui parler de son mari par exemple. Dans les grandes lignes nous apprîmes que des gens, à priori vivants, étaient venus enlever son mari. Depuis lors, elle se retrouvait seule pour empêcher une entité de s’échapper du sous-sol de la prison. Et il semblait que cette tâche devenait de plus en plus difficile pour elle et que, sous peu, elle ne pourrait plus résister. De ce qu’elle nous dit, nous avons compris que les gens qui avaient enlevé son « mari » devaient être des adeptes de la voie qui murmure. Nous avons également déduit que l’entité qui tentait de s’échapper devait être l’infâme professeur Hean Fermin. Celui-là même dont le livre donnait des sueurs froides chaque nuit à notre pauvre Sacha. D’après Vesorianna, Feramin, si c’était bien lui, aurait piégé d’une manière ou d’une autre les quatre autres « grands criminels » qui étaient arrivés à la prison avec lui. De quelle manière, elle ne pu pas nous le dire, nous devrions donc le découvrir par nous-mêmes en allant explorer le sous-sol.
Si on exclut le tango très serré qu’Enya tentât de danser avec une camisole très entreprenante, la seule épreuve digne d’intérêt que nous dûmes encore affronter au rez-de-chaussée se déroulât à l’ancienne infirmerie. Dès que nous entrâmes dans la pièce, nous fûmes assaillis par de nombreux objets semblant doués d’une vie propre, comme dans d’autres pièces de la prison. Nous nous rendîmes cependant vite compte que ces objets étaient en fait manipulés par une entité immatérielle qui se tenait à l’abri derrière les grilles de geôles situées dans un coin de la pièce. Ce Poletergeist (nom que nous apprit plus tard le père Grimburrow), s’avérât très coriace à mater. A peine avions-nous réussi à forcer la porte d’une geôle pour engager le combat au corps à corps, qu’il allait se réfugier dans une autre geôle. Et ce n’est que grâce à un acte héroïque de Gregori que nous pûmes finalement vaincre l’entité. Gregori, utilisant une énergie que je le lui connaissais pas, prit son élan, défonçât l’épaisse grille derrière laquelle l’entité était réfugiée, et écrasât celle-ci contre le mur du fond de la pièce. L’entité ne s’en releva pas…
Après cet épisode, nous décidâmes de rentrer car il était temps pour nous de retourner au monument à la gloire des défenseurs de la prison afin de tenter de trouver l’origine du sacrilège qui s’était déjà perpétré à deux reprises. En effet, si notre intuition était juste et que Hean Fermin tentait bien d’éliminer Vesorianna pour quitter la prison, il fallait absolument empêcher que le nom de cette dernière continue à être épelé jour après jour sur le monument. Heureusement pour nous, les parents de la femme de l’ancien directeur avaient eu la bonne idée de lui choisir un prénom de plusieurs syllabes, ce qui nous laissait un peu de marge. Nous n’osions pas imaginer la catastrophe que cela aurait pu être s’ils l’avaient appelée Vera, voir même Ana.
Arrivés près du monument une demi-heure avant l’heure de la messe, nous nous dissimulâmes dans les environs en espérant que le père Grimburrow ne nous en voudrait pas de trop de notre absence à l’office du soir. Le temps était comme souvent dans la région détestable. Une pluie battante et une température loin d’être agréable nous faisait regretter le réconfort de la maison de Kendra. A peine l’heure de la messe passée, nous vîmes arriver au loin une silhouette s’approchant du monument. Voyant mes compagnons faire route vers la silhouette, je me dirigeai à mon tour vers elle. En m’approchant, je pu apprécier le splendide tacle glissé dans la boue d’Enya. Il était digne des plus belles parties de troll-ball auxquelles j’avais pu participer durant mon enfance. Cette belle manœuvre ne réussit cependant pas à notre « joli tonton » car la silhouette brandit ensuite dans un mouvement fluide un immense rasoir au moyen duquel elle occasionnât une profonde estafilade au pauvre Enya.
Enfin arrivé au corps à corps, je pu constater que notre adversaire était un vieillard aux yeux exorbités et hagards, uniquement vêtu d’une robe de nuit. D’une main il brandissait un redoutable rasoir de guerre, de l’autre il tenait fermement une outre et un cadavre de poulet. Ce vieillard était en tous cas très vigoureux et nous dûmes nous y mettre à trois pour l’étaler pour le compte.
Le vieillard assommé, nous remontèrent sa piste qui menait à une fermette non loin du monument. La fouille de l’endroit ne nous apprit rien de particulier, si ce n’est que le vieillard semblait être un soldat vétéran, ce qui pouvait expliquer sa résistance acharnée. Nous décidâmes donc de le conduire au père Grimburrow pour essayer d’en apprendre plus.
Nous nous rendîmes donc à l’église une fois que nous fûmes certains que tous les fidèles étaient rentrés chez eux. Il aurait en effet été de mauvais ton de croiser des habitants alors que nous transportions notre volumineux colis.
Le père Grimburrow fut très intéressé par ce que nous lui apprîmes. Concernant notre « possédé », il proposât de procéder à un exorcisme le lendemain vu qu’il n’en avait plus le potentiel le jour même. Le vieillard, revenu à lui sur ces entre-faits, se retrouva enchaîné malgré ses contestations. Il semblait ne plus se souvenir de ce qu’il avait fait quelques heures auparavant.
Nous décidâmes de rentrer chez Kendra pour retrouver nos frères et nous reposer. Notre nuit fut à nouveau perturbée par les cris de notre pauvre Sacha… Ses cauchemars ne l’avaient malheureusement pas quittée.
Le lendemain, nous reprîmes le chemin de la prison au complet. Le matériel rassemblé par Yvan la veille nous permît de monter une sorte de treuil doté d’une échelle de corde au-dessus du puits menant dans le sous-sol de la prison.
Enya et Gregori descendirent les premiers dans le gouffre obscur. A peine eurent-ils touché le sol, qu’ils furent assaillis par une horde de squelettes. Ceux-ci n’étaient heureusement guère adroits, ce qui nous permit de les annihiler sans trop de difficulté une fois que Sacha et moi les eûmes rejoints (Stephan et Yvan étant restés au-dessus du puits pour pouvoir nous remonter rapidement en cas de problème).
Une fois le combat terminé, nous nous rendîmes compte que nous étions arrivés dans une grande salle carrée où s’ouvrait un passage dans chacun de ses murs. Au-dessus de chaque ouverture, une plaque indiquait un message fort peu encourageant sur ce que nous risquions de croiser en nous y engageant. Nous finîmes par nous décider à emprunter le passage menant aux oubliettes. Après quelques pas dans ce passage, nous vîmes que le chemin était barré par une lourde grille, une petite porte sur notre droite donnant sur une pièce. Ne parvenant pas à ouvrir la grille, nous nous sommes rabattus sur la porte qui donnait sur une petite pièce. Entrés dans celle-ci nous fûmes assaillis par une créature humanoïde sans tête et couverte de flammes qui maniait une lourde hache à deux mains. Le combat homérique se termina fort heureusement à notre avantage sans que nous ayons eu à subir de trop lourdes blessures.
Nous étions occupés à panser nos blessures et à inspecter le cadavre de la créature lorsque mon attention fut soudainement attirée par une sensation de coupure, puis par le bruit d’un objet métallique tombant sur le sol. Je me retournai directement et je m’aperçus que l’objet en question était une splendide épée de métal noir dans son fourreau. A ce moment, j’entendis une voix résonner à l’intérieur de ma tête. Elle me dit quelque chose du genre : « Bonjour Nicolaï, je suis heureuse que tu puisses enfin me voir sous ma véritable apparence… ». Mon familier venait de se révéler à moi sous sa vraie forme…